FacebookMarguerite Blais à Tout le monde en parle: vers une DPA ? | Bonjour Résidences

Marguerite Blais à Tout le monde en parle: vers une DPA ?

Publication : 
4 min
Aider les aînés et Marguerite Blais

 

Au Québec, toutes les résidences privées pour aînés doivent être certifiées par le ministère de la Santé et des Services sociaux. Le but de cette certification obligatoire est d’assurer un milieu de vie de qualité aux personnes âgées qui y sont hébergées. Nous allons d’abord vérifier les critères de la certification de conformité pour les résidences privées ainsi que l’accréditation Agrément Canada. En plus de ces certifications, nous proposons quelques pistes pour une meilleure sécurité au sein des résidences pour aînés que vous pourrez facilement consulter lors des visites en résidence.

 

1. La certification de conformité du Québec (MSSS)

Logo de la certification de conformité du Québec (MSSS).

Selon le Gouvernement du Québec, la certification des résidences privées pour aînés reconnaît la conformité de ces résidences selon des normes d'exploitation et des critères que l'on retrouve dans le Règlement sur la certification des résidences privées pour aînés. Le règlement abordent plusieurs thèmes qui concernent les services offerts, les obligations des exploitants ainsi que les droits des résidents, et ils varient selon la catégorie et la taille de la résidence.

 

Voici quelques exemples de responsabilités de la résidence certifiée, selon le Gouvernement du Québec:

 

Santé et sécurité des résidents :

  • Un système d’appel à l’aide obligatoire.

  • Un plan de sécurité incendie.

  • Des procédures d’urgence, notamment lorsqu’il y a un décès, une absence inexpliquée d’un résident, une chaleur accablante, ainsi que pour la prévention des infections et la prévention des chutes.

  • Une procédure pour les médicaments prescrits aux résidents qui reçoivent des services de distribution ou d’administration de médicaments.

  • Un registre d’incident et d’accident permettant la prévention des situations à risques.

  • Un seuil minimal de personnel requis en tout temps dans la résidence, et ce, selon la taille et la catégorie de la résidence afin d’assurer la sécurité et la qualité des services.

  • Des mesures d’encadrement des personnes ayant des troubles de comportement.

  • Des procédures normalisées pour aviser les proches et le centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) ou le centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du territoire en cas de changement significatif de l’état de santé de la personne âgée.

  • La mise en place d’un code d’éthique précisant les comportements attendus du personnel et de l’exploitant.

  • Des conditions d’accueil pour une personne ayant des troubles cognitifs.

 

Afin de vérifier les autres exigences de la certification, nous vous invitons à consulter la page du Gouvernement du Québec.

 

2. Agrément Canada

Logo de l'Agrément Canada

L’agrément est un processus d’évaluation continue des organismes de santé et de services sociaux par rapport à des normes d’excellence pour déterminer ce qui fonctionne bien et ce qui doit être amélioré. Cette accréditation permet notamment d’évaluer la qualité des soins de santé donnés au sein des CISSS. Par exemple, les critères évalués sont : les bonnes pratiques de transition des soins et services et la sécurité (prévention, identification des risques, comités sur la prestation sécuritaire des soins et services d’analyses).

 

Attention ! Une sécurité supplémentaire est de mise...

Bien que les règles de certification sont adéquates, cela reste un minimum, mieux vaut vérifier le plus de critères possible lors des visites en résidence. En effet, l’ajout de plusieurs autres caractéristiques permet d’éviter certaines situations d’urgence. Voici quelques points supplémentaires à vérifier lors de vos visites:

  • Surveillance 24h/24;

  • Sécurité permanente;

  • Décompte/tour de garde;

  • Exercices d’urgence et évaluation des manquements;

  • Accès sécurisés;

  • Caméras de surveillance avec surveillants à leur poste en tout temps;

  • Formations continues des employés sur la prévention et les interventions en cas d’urgence;

  • Plan d’urgence;

  • Présence de personnel de façon suffisante sur place pour pouvoir intervenir en cas d’urgence ou d’appels.

 

De plus, un autre moyen d’assurer la sécurité au sein de la résidence est de vérifier si les inspections sont faites de façon régulière. Par exemple, la vérification des tirettes d’alarme devraient être faite sur une base régulière. Ceci entre dans la prévention de situation d’urgence.

 

Vers une DPJ pour aînés ?

Si les enfants sont une clientèle en proie à une plus grande vulnérabilité, il en va de même avec la population vieillissante formée de nos aînés. La perte d’autonomie, l’isolement, les déficits cognitifs, la perte de mobilité sont tous des facteurs qui rendent cette clientèle âgée plus à risque de souffrir de maltraitance.

 

Une question a donc été lancée sur la place publique; devrions-nous avoir une direction de protection des aînés ? Ainsi nommée, la DPA veillerait à assurer une protection aux aînés, si leur sécurité devait être compromise. Il existe déjà au Québec des organismes qui soutiennent les personnes âgées tel que le Protecteur du citoyen et la Commission des droits de la personne et de la jeunesse.

 

Le plateau de l’émission TLMEP (Tout le monde en parle) accueillera ce dimanche 27 janvier 2019,  Marguerite Blais, la ministre responsable des Aînés et des proches aidants. Dans la foulé des événements des derniers jour, la Ministre a déclaré être prête à revoir la certification des résidences pour aller plus loin.

 

Mme Blais ne croit pas que la mise en place d’une DPA soit une bonne solution. Selon elle, les aînés pourraient se sentir «infantilisés» et se braquer face à la mise sur pied d’une telle instance.

 

Les maisons de répit pour proches aidants

Mme Blais compte également soutenir les maisons de répit pour proches aidants Maison Gilles-Carle. Les proches aidants ou aidants naturels, ce sont des personnes qui offrent, sans rémunération, du soutien à une personne de leur entourage atteinte d’une incapacité.



Le répit est une mesure consistant en un temps d'arrêt, de détente et de ressourcement pour la famille ou les proches qui prennent soin et habitent avec une personne présentant un handicap ou une perte d’autonomie. Les maisons de répit ont pour mission de soutenir les proches aidants en offrant des services destinés à faciliter leur quotidien.

 

Bien que la plupart des proches aidants réussissent à composer avec leurs responsabilités, ce geste noble d’accompagnement peut être source d’inquiétude, d’angoisse et de fatigue, d’où l’importance des maisons de répit. Selon Mme Blais, le financement des maisons de répit fait partie des mesures concrètes qu’ils souhaitent implanter aux quatre coins du Québec afin de les supporter et de leur offrir une meilleure qualité de vie.

 

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